Unholy

Bad girls badass !

Dans la multitude des publications et des éditeurs américains, il est parfois difficile de faire son choix. Suivant ce que l’on cherche, les titres s’imposent d’eux même, que ce soit dans le super-héros, dans l’horreur, dans fantastique, ou, comme ici dans l’érotique.

Boundless, branche « osée » de l’éditeur Avatar, offre un large choix de séries hautes en couleurs. Ce premier tome d’UNHOLY, intitulé Les Impies et publié en France chez Tabou, en est l’exemple type. Mêlant magie noire, sorcellerie, guerre biblique et sodomie sauvage, tous les éléments sont réunis pour nous faire voyager dans un univers complètement inédit.

Christine, jeune fille introvertie, mène une vie des plus tristes entre sa mère, extrêmement malade, la forçant à éviter tout contact avec quiconque et son père, ecclésiaste tiraillé entre ses fidèles et les soins qu’il apporte à la mère de sa fille.

Mais l’existence de Christine bascule lorsqu’elle est abordée par Yaël, un ange de la mort venu prévenir Christine que son père est en fait l’instigateur d’un complot afin d’envahir le paradis en compagnie d’être démoniaques.

Adepte de la torture, de la luxure et de bien d’autres vices, il tient en fait la mère de Christine séquestrée afin de l’exploiter dans tous les sens du terme. Mais Yaël n’est pas venue seule, elle est accompagnée des Unholy, groupe d’anges aux compétences variées toutes aussi sexy les unes que les autres, prêtes à tout pour faire face et gagner la guerre qui se prépare.

Le scénario de Christian Zanier reste classique mais efficace, avec un groupe attachant et dans lequel chaque personnage est bien mis en valeur. Que ce soit la snippeuse sans remord, la combattante sauvage, ou la leadeur avide de plaisirs sexuels, on se surprend à vouloir connaître chacune d’entre elle un peu plus.

On reprochera juste le fait que l’histoire s’étendant sur plusieurs titres comme Hellina ou Ravening, il faudra tout se procurer, un peu à la manière d’un crossover, pour avoir tous les tenants et les aboutissants de l’intrigue.

Côté graphique, les dessins de Raulo Caceres sont à la fois vivants, dynamiques et excitants. Les Unholy ont leur charme, et savent en jouer, que ce soit en levrette ou en chevauchant leurs partenaires, qu’elles tuent juste après la jouissance, en mode mante religieuse.

La fin de ce tome arrive bien trop vite, et l’envie d’une suite immédiate est inévitable. Heureusement, pour nous faire patienter, Tabou nous gratifie des histoires courtes dévoilant les origines de chacun des protagonistes et l’on apprend au fil des pages de nombreux détails croustillants nous amenant à comprendre la construction du groupe.

Enfin, la galerie de couvertures nous fait regretter que ce petit groupe ne soit que sur le papier et toutes les variantes sont à la fois amusantes et bien amenées.

Au final un très bel album, sexy, sexuel, démoniaque, permettant d’entrer dans une guerre aussi facilement que dans un sexe humide, mais qui nous laisse trop tôt sur notre faim. On en redemande encore et encore, comme un orgasme à répétition. Tabou, vous savez ce qu’il vous reste à faire…