Tous ces midis perdus
Un récit du Comte de Noirceuil
Depuis déjà des mois j’occupe la maison de par une activité professionnelle néant.
Ce temps de recherche d’emploi me laisse aussi beaucoup de temps pour développer mon imaginaire sexuel et imaginer de nouveaux fantasmes dont je sais, certains ne caresseront pas son esprit que j’aimerais plus audacieux et pervers.
Ce n’est pas faute d’essayer de la pervertir mais, elle a un caractère tenace.
Pourtant je soulage ma conscience de son énergie sexuelle en remplissant quelques articles sur mon blog à caractère informatif avec une touche de pornographie.
Cela m’occupe et me donne l’impression de faire une thérapie ou je me révèle à elle comme si elle lisait régulièrement ces pages qui livrent parfois entre un article futile traitant d’un incident sexuel ou d’une loi ayant comme sujet le sexe ; un fantasme que je glisse aux yeux des quelques internautes curieux qui passent par ici juste attirés par une image tirée d’un film X.
Souvent elle rentre le midi, en flèche avec beaucoup de choses à faire.
Des petits moments que nous partageons fugacement entre une assiette de pâtes cuitent de la veille et une pile de papiers qu’elle doit finir de remplir ou encore un coup de téléphone afin de confirmer je ne sais qu’elle rendez-vous. Le nombre de midis passés à discuter et faire autre chose que de profiter de l’instant est si important que je me mets à regretter le début de notre relation ou le moindre moment ensemble et quel que soit l’endroit, on se sautait dessus et nous nous laissions aller au sexe sans retenue. Quand on devient un couple officiel, au bout de quelques années on ne prête plus attention à ce genre de moments que l’on laisse filer.
Pourtant, mainte fois je me suis mis à scénariser ses venues du midi dans l’espoir que l’un d’eux se réalise ou au moins y ressemble :
Je la vois arriver en tenue de working girl tirée à quatre épingles, un coté dominante de directrice perchée sur des talons et petites lunettes sur le nez. Là, elle me demanderait de lui servir à manger et de m’installer ensuite sous la table ou, jambes écartées et culotte sur le côté, je devrais lécher son sexe. Une sorte de domestique prêt à servir pour que Madame la Comtesse soit dans de bons augures. Je me place souvent comme soumis. D’une part parce que j’aime cela mais aussi parce qu’elle ne me fait jamais part de ces fantasmes, de ces envies et elles n’osent jamais prendre d’initiatives. De ce fait, ne sachant rien, j’espère.
Un autre midi, elle rentrerait et s’installerait devant moi, assise dans le fauteuil de mon bureau toujours avec cette tenue tailleur et me demanderait de baisser mon pantalon et de me branler dans sa bouche.
Elle ne me sucerait pas et attendrait juste que je vienne dans sa bouche.
J’ai même fantasmé sur l’idée qu’elle s’installe devant moi, se retourne en remontant sa jupe toujours perchée sur ses talons.
Elle baisse sa culotte à mi-cuisse et tends la croupe et me demandant de lui lécher le petit trou et de la prendre par derrière tout doucement..
Autant de petits plaisirs que je ne toucherai jamais du bout des doigts mais qui alimentent mes désirs et que je livre ici comme un défouloir à fantasmes.
Tous ces midis perdus.