Comte de Noirceuil

Rencontre avec Sukube

Un récit de Sukube

Rencontre avec Sukube

Je t’avais donné rendez-vous dans la clairière de cette forêt que tu connaissais si bien de jour et pourtant de nuit, elle était une véritable inconnue pour toi, cachée parmi les buissons et fougères, je scrutais ton arrivée;

Des bruits de pas ne mirent pas longtemps à atteindre mes oreilles.

Tu approches calmement et prudemment pour ne pas perdre l’équilibre dans cette nuit si obscure pour toi.

Ça y est, tu es là. Planté à l’entrée de la clairière tournant le dos au seul chemin qui pourrait t’amener en sécurité de moi.

Je t’observe, après tout nous sommes de vrais inconnus l’un pour l’autre.

Pourtant, tu avais déjà vu en moi en étant là et tu m’avais conquise.

Tu ne me vois toujours pas. Tu te demandes ce que tu fais ici.

Que ce n’est que pur folie que d’être là en plein milieu de la nuit.

Tu te dis que je ne viendrais jamais.

Cependant, tu restes là, l’enfant qui est en toi a envie d’y croire. Écoute cet enfant, je suis là tout près…

Tout à coup, tu sens que tu n’es pas seul.

Tu te sens épié, je t’observe.

Tu te sens nu, je regarde en toi, ton âme si pure.

Tu as peur, et ton sang se glace, je bois ta chaleur.

Une partie de toi veut prendre ses jambes à son cou, mais l’autre partie sait que cela m’exciterait de te pourchasser dans mon territoire.

Un souffle vient chatouiller ta nuque, tu sursautes et te retournes, mais personnes.

Juste un mouchoir blanc qui vient se blottir dans le creux de ta main.

Te demandant où je suis passée, tu fais volte-face. Là, à quelques mètres, tu m’aperçois face à toi.

Je m’avance vers toi, le grondement du tonnerre à chacun de mes pas.

Chaque éclair, j’ôte un bouton de ma robe.

Tu aperçois mes épaules.

Nouvel éclair, ma poitrine s’offre à tes yeux.

Le tonnerre rugit, je suis presque là.

Troisième lumière qui déchire le ciel, le vétuste tissu tombe à mes pieds, me dévoilant nue à toi.

Tu observes ce dernier, étonné par mon comportement.

Quand tu relèves les yeux je suis là, ta bouche à quelques centimètres de la mienne.

Le vent se lève, mes cheveux frôlent ton visage délivrant un subtil parfum à la fois doux et enivrant.

Tes lèvres caressent doucement les miennes au moment où je te salue.

Tu es prêt à me répondre, mais je dépose un doigt sur ton exquise bouche, implorant ton silence. Je noie mes yeux dans ton regard.

L’enfant qui est en toi refait surface.

Tu es excité, tu ne tiens pas en place, piétinant la terre mouillée qui émoustille nos papilles olfactives.

Ma main descend sur ton cœur pendant que je te contourne.

Je viens coller ma poitrine nue sur ton dos.

Ton cœur dans ma main s’accélère.

J’imagine ton sang propulsé dans tout ton corps à chacune de tes pulsations.

Quelle sensation enivrante de savoir qu’à tout moment, de ma main, je peux stopper toute activité de ton cœur.

Et tu le sais, pourtant la peur et le doute te quittent.

J’effleure ta nuque de mes lèvres. Je me décale et frotte ma joue contre la tienne, me soulant de ta fragrance.

Mon corps glisse contre le tien et je me retrouve face à toi.

Je dépose sur ta bouche un baiser immortel de par sa chaleur qui continue de consumer tes lèvres.

Ma jambe droite s’enroule autour de tes genoux te laissant glisser sur l’herbe humide. Je suis assise sur toi allongé.

Tu te rends compte que ton torse est dévoilé et que ta masculinité n’est plus étroitement serrée dans tes sous-vêtements.

Tu te demandes quel maléfice, j’ai pu utiliser pour que te retrouvé ainsi;

Je colle ma poitrine à la tienne, me frottant ainsi pendant de longues minutes.

Ma peau est telle de la soie sur la tienne.

Mes mamelons durcissent.

Tes mains épousent parfaitement mes rondeurs que je les balade sur ton corps.

D’un coup de reins, tu te trouves en moi.

C’est si chaud, si étroit et l’humidité n’est pas due au temps orageux.

Je danse sur toi au rythme de nos envies et de notre plaisir.

Te rappelant de mon prénom, tu te demandes si je suis le fruit de Thèbes ou le fruit défendu.

Tes mains agrippent mes fesses, me faisant accélérer notre danse en me cambrant encore plus vers toi; ma poitrine bombée de plaisir, scène époustouflante pour tes yeux.

Le plaisir monte en moi, je le sens parcourir mon bas ventre jusque mon ventre, ma poitrine, ma gorge où je laisse un cri de jouissance s’évanouir dans la pluie qui ruissèlent sur mon corps.

Mes cheveux humides viennent se mêler à ton torse, t’arrachant des frissons.

Mes ongles se plantent dans tes épaules fermes, mes dents sur tes pectoraux.

Mes doigts se perdent dans la jungle de tes cheveux.

Le mouvement est de plus en plus rapide.

Nos cœurs s’emballent, oubliant de taper régulièrement.

Tu ne respires même plus tant le plaisir est au rendez-vous.

La tête te tourne et tu sombres dans un vertige de plaisir.

Un voile noir obscurcit ta vision.

Mais tes mains sur mon corps deviennent tes seuls guides.

Mes mains s’enfoncent dans ton torse quand je me paralyse sur cette jouissance.

Contractant tous mes muscles, tu sens mon antre serrer ton sexe.

Là, tu n’es plus maître de toi et te laisses aller.

C’est alors qu’au moment où tu jouis, je disparais.

Là, tu ouvres les yeux te retrouvant dans ton lit.

Ce n’était qu’un rêve, un rêve si réel…

La chaleur de mes lèvres encore sur les tiennes.

Ta main monte à ton visage pour solliciter le réveil.

Et la dans le creux de ta main, mon mouchoir blanc…

Rencontre avec Sukube - Récit de Sukube

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