Comte de Noirceuil

Propositions Indécentes (Part-5)​

Un récit du Mystère de la Plume

Propositions Indécentes (Part-5)​

Propositions Indécentes (Part-5)​

La journée a filé comme un trait, riche en émulation intellectuelle.

Enfin, mon équipe et moi-même pouvons rendre à Pierre la commande que le grand directeur nous a passée ce matin lors de notre réunion. Le timing était serré, mais j’apprécie les challenges et sortir de ma zone de confort. J’essaie de transmettre aussi cela à mon équipe… J’observe de loin chaque collaborateur, sachant que mon tortionnaire se trouve parmi l’un d’eux.

Un à un, je les dévisage et imagine mon string reposant au creux de la poche de son pantalon. Mon odeur intime se mêlant à sa propre fragrance corporelle… Cette image mentale fait renaître doucement mon excitation que je croyais tarie depuis plusieurs heures.

À cette réaction, je prends conscience douloureusement que mon maître-chanteur règne dorénavant en seigneur sur mon corps… sur mon désir… et même mes jouissances. Il est capable de les commander à distance et de les susciter de nouveau dès que je les imagine…

Mon cerveau est directement connecté à mon clitoris et vagin, transformant la manageuse en une coquine assoiffée de sensations.

Ces menaces que je souhaitais voir s’éteindre me deviennent essentielles. Et pourtant, je joue ici ma carrière, mon avenir.

Mais, est-il aussi pervers et néfaste qu’il veut bien me le faire comprendre ? N’est-ce pas tout simplement un jeu excitant et désirable pour tous les deux ? Nous devenons des partenaires de plaisir, à distance, en différé… mais des partenaires !

Cette image s’impose d’un coup à moi et me plaît fortement. Des partenaires de jouissance !

Julien, le plus proche de mes salariés, ose s’approcher de moi pour me tendre un thé parfumé. Il sait que je suis une amatrice de ce breuvage et non du jus de chaussette qu’il vénère tous les matins.

“Vous venez avec nous arroser cela au Clémenceau ? On a besoin de souffler après cette journée si dense. ”

Habituellement, je n’accède jamais à leur invitation, trop désireuse de maintenir une certaine distance avec eux. Mais, je veux démasquer mon tortionnaire et aussi parce que j’ai bien besoin d’un bon verre également pour me délasser.

J’acquiesce donc à sa demande. Les lumières s’éteignent au fur et à mesure, dans les pièces environnantes.

Comme je saisis mon long manteau noir et mon parapluie, la sonnerie d’un message raisonne sur ma table de travail. Je sais qu’il s’agit de lui ! Mon maître chanteur ! J’espère néanmoins que sa nouvelle demande ne sera pas aussi contraignante que la précédente.

Les délais impartis et l’objectif étaient vraiment coercitifs pour moi, surtout en travaillant.

« Alors, tu te croyais débarrassée ? Allons, c’est mal me connaître. Je réfléchissais. Je me demandais si les punitions que je t’infligeais en étaient vraiment… et si tu n’étais pas suffisamment joueuse pour avoir commencé à y prendre goût ? Ça ne m’étonnerait pas de toi !

Seulement voilà, pas question pour moi de nourrir tes fantasmes ou de contribuer à ton plaisir. Je trouve que tu as repris, en arpentant les bureaux, un petit air qui ne me plaît pas du tout. Je veux que tu sois mon jouet, je veux que tu obéisses à mes ordres, quels qu’ils soient.

Si tu es gênée, humiliée, c’est mieux. Alors, j’ai cherché comment te soumettre, comment reprendre le contrôle… et j’ai trouvé.

Tu vas faire pipi dans ta culotte. Oh, pas des litres, mais assez pour te sentir à ma merci, esclave obéissante. Assez pour devenir une petite fautive prise sur le fait. Et surtout assez pour que je le voie sur la photo.

Tu vas me choisir une culotte qui marque bien, tu vas me faire une photo, pile quand ton liquide brûlant fera briller le tissu. Applique-toi et ne me déçois pas. Tu connais les risques qu’il y a à désobéir. »

Ma langue est devenue lourde dans ma bouche à mesure que je découvrais la teneur de son nouvel ordre. Impossible pour moi de réaliser une telle demande si dégradante, comme il le note si bien dans son message.

Me mettre à nu devant lui, me caresser, me pénétrer avec un plug, jouir sur commande et lui confier une part de moi intime…

Tout cela bouscule déjà tellement mes limites ! Il s’amuse de nouveau à les déplacer, mais bien plus loin. Il désire, d’une certaine manière, mon humiliation. Impossible !

Pourtant, je sens d’emblée mon clitoris pulser, comme s’il n’avait pas obtenu sa dose de jouissance journalière. Il a déjà gonflé et vibré il y a quelques heures, sous l’action de mes caresses… Mais il en désire déjà de nouveau les sensations.

Contre toute attente, les mots autoritaires, crus, sans ambiguïté ni détour de cet homme me plaisent et m’excitent, au-delà même du raisonnable.

Devenir son jouet, sa chose… Un véritable fantasme. Mon corps est assoiffé de ces sensations. Totalement nouvelles et terriblement méprisables. Déjà prête, il me reste simplement à parvenir chez moi. Je m’empresse d’envoyer un message à Julien pour m’excuser de mon absence et regagner au plus vite mon domicile.

Sur la route, mon esprit n’est plus à l’itinéraire ni aux gestes mécaniques de la conduite. Il est en branle, choisissant avec soin le sous-vêtement qui recueillera l’objet de mon forfait.

Une culotte ? Un string ? Un body ? Un corset ? J’opte pour un string de nouveau, délaissant des pièces plus grandes et peu pratiques.

Un string dont l’entrejambe joue en permanence à la fois avec mes grandes lèvres et mon anus à chaque pas. Une lingerie totalement imprégnée de mon odeur corporelle bientôt envahie par celle de mon fluide. Dentelle et satin se repaîtront de mon urine.

Sans même m’en rendre compte, ma voiture est garée, les marches escaladées. Je suis déjà dans mon salon. Mes pieds me portent irrémédiablement à mon dressing, vers mon tiroir de lingerie.

D’un coup sec, convulsif, je l’ouvre. Je visualise parfaitement celui qui sera pris en photo dans quelques minutes… Il s’agit d’une petite pièce noire enfouie sous les ensembles. Il ne possède pas de soutien-gorge. Une pièce unique pour un homme singulier.

Je le pose devant moi, sur la tablette à côté de mes vasques de salle de bain, me demandant comment je vais pouvoir réaliser cet exploit. Rien que d’y penser, de me projeter dans cet acte… Je brûle d’excitation. Surprise… Je ne peux comprendre comment je peux désirer cela. 

Afin de vérifier la crédibilité d’une telle pensée, je soulève l’ourlet de ma robe, faufile la main dans mon collant couture puis dans ma culotte portée toute la journée.

Avec l’index et le majeur, j’écarte délicatement mes lèvres et glisse l’un des doigts. Aussitôt, il baigne dans ma moiteur, dans mon humidité. Je suis chaude… bouillante, seulement à l’idée de réaliser son ordre….

Déposer quelques gouttes d’urine sur cette dentelle pour l’instant propre et sentant bon le savon de Marseille.

Mon doigt appuie plus fermement sur mon clitoris qui n’attend que mes caresses. J’anticipe déjà mentalement le plaisir que je vais tirer de ma masturbation. Un plaisir pur, intense, sans concession… comme son défi, d’une tout autre nature, me le demande.

Mes jambes en tremblent. Résolue à m’octroyer une séance de masturbation égoïste avant de lui obéir, j’entreprends de me déshabiller.

Devant mon miroir, je me contemple, nue, les joues en feu, la bouche légèrement entrouverte, prête. Les vêtements tombent un à un sur le sol, à mes pieds.

Je les enjambe et rejoins mon grand lit dans la pièce mitoyenne. Mes fesses reposent sur le drap ancien en lin et je m’allonge résolument sur le dos. Les yeux fermés, j’imagine de nouveau cet homme, cet inconnu… un homme grand, charpenté, au boxer grenat chemise bleu clair…les cheveux grisonnants et les mains puissantes… Ce ne sont plus mes mains ni mes doigts qui s’animent sur mon corps. Non ! Je fantasme les siens.

Des doigts forts et pourtant délicats, des doigts d’artiste coutumier à façonner de belles créations… Ce tortionnaire devient mon Pygmalion et je suis sa Galatée… Il façonne mes désirs et mes plaisirs.

Baignées par ces images mentales, mes mains s’activent sur mon corps. Je pénètre mon vagin avec les deux doigts choisis et je les laisse là, immobiles, pour me délecter de cette sensation d’être prise, remplie. Quand ils sont installés en moi, je les fais entrer et sortir lentement, excitant les parois intérieures à chacun de leur passage, de leur pénétration.

Je rêve de son sexe en moi… m’empalant définitivement à chacun de ses coups de reins. Mes doigts s’enduisent encore bien davantage de ma mouille, suscitée par ces images mentales

 Mais, comme cela ne suffisait pas… ma main gauche se met elle aussi en action… et le majeur gagne doucement mon autre orifice.

Celui même que le plug avait préparé précédemment. Je l’installe en moi, sans le bouger, au prix de certaines contorsions. Prise par-devant et par-derrière… je me projette dans la réalisation de son ordre.

Sa pensée me fait gémir… et pulser mon clitoris. Je n’ai plus qu’une seule obsession… jouir… encore et encore.

Mes doigts sortent de leur refuge chaud et enveloppant et frottent vigoureusement mon clitoris pour me faire jouir dans un grand cri, un abandon total.
J’estime n’avoir que trop retardé le moment. Sans tergiverser plus longuement, je retourne dans ma salle de bain. Le téléphone dans ma main droite, et le string dans ma main gauche. J’essuie avec ce dernier les restes de mon excitation coulant le long de mes cuisses charpentées.

Devant mon miroir, j’observe la femme coquine que je suis devenue par ses défis. Je désire plus… je désire cela… je désire lui obéir, être son jouet.

De peur de souiller mes draps, je gagne ma douche à l’italienne. Je place ce morceau de tissu entre mes cuisses… et, mes grandes lèvres, comme d’elles-mêmes, s’écartent délicatement. Je veux le satisfaire… quelques gouttes… Mais, son image fantasmée a raison de ma maîtrise, de mon contrôle sur mon propre corps.

Mon urine s’échappe dans un jet chaud et abondant imbibant le morceau de dentelle.
Contre toute attente, je m’attendais à une profonde honte à réaliser son défi, et, comme à chaque fois que je lui obéis, mon plaisir est satisfait. Ici, il me surprend moi-même.

D’où peut-il provenir ? De l’humiliation ? Non… pas vraiment. De me photographier pour lui ? Encore moins, car je l’ai déjà réalisé plusieurs fois désormais.

Non… Ce plaisir mystérieux est tout autre et je ne sais comment l’expliquer. Peut-être la tension entre le plaisir de se laisser aller, le désir de réaliser une action taboue et profane… la tension croissante et paradoxale dans le bas de mon corps : les coups de sang du clitoris prêt à pulser et la rétention du liquide dans la vessie, liquide qu’on libère goutte à goutte ou en flots plus saccadés.

J’avoue que le plaisir n’est pas que physique, bien évidemment, mais aussi cérébral.

Pantelante, souillée, le string pesant entre les doigts, j’attrape le pommeau de douche de la main gauche pour me nettoyer tandis que celle de droite essore quelque peu l’objet de mon délit. Je ne sais que faire de ma lingerie.

Dois-je la conserver ou la laver ? Je choisis de la rincer, car l’ordre envoyé ne donnait pas d’explication de l’objectif de ce 4ème défi. Je suppose donc qu’il s’agissait de tester mon humiliation et de lui obéir. Chose faite !

Je consulte son dernier message et lui rédige une courte réponse. Vais-je lui formuler un message factuel et froid ? Ou… au contraire…chercher à le provoquer ?

J’avoue sans aucun détour que la photo surprise du plug qu’il n’avait pas commandée m’avait beaucoup amusée. J’ai imaginé son visage interloqué à sa réception et le plissement de ses sourcils broussailleux poivre et sel devant tant d’effronterie. Je ne veux plus être sa proie, mais j’ambitionne de jouter avec lui, à armes égales.

Mes doigts courent sur l’écran de mon téléphone pour lui rédiger et envoyer cette courte réponse accompagnée de ma photo :

« La menteuse a rempli le contrat avec assiduité et enthousiasme, Monsieur le Maître chanteur. Vous avez voulu m’humilier… votre défi n’y a pas réussi. Bien au contraire ! Mon plaisir a été plaisant… quoique nouveau. Prenez garde ! Je risque d’y prendre goût ! »

Soulagée, je réalise qu’il rythme ma vie depuis quelques semaines et je n’aspire plus à ce que cela s’arrête. Il réussit à mettre des notes épicées dans le ronronnement de mon quotidien et j’ambitionne vraiment de le démasquer… non pas pour être soulagée de ne plus être sous pression… mais surtout pour regarder en face l’homme qui me fait tant vibrer.

Seules quelques minutes se sont écoulées depuis que j’ai envoyé ma réponse et la réception d’un nouveau message retentit dans le silence de ma chambre. Je souris avec satisfaction devant tant de précipitations.

Mon maître chanteur est aussi impatient que moi désormais. Puis-je résister à lire son message ? Attendre demain ? Nier qu’il a embrasé de nouveau mes sens serait un mensonge.

Je tends le bras pour saisir mon appareil. L’enveloppe bleue habituelle me nargue déjà. J’appuie dessus avec fébrilité pour découvrir son nouveau message.

Un autre défi à réaliser ? J’espère ! Je brûle de nouveau de le lire et d’être dans cette troublante pression durant laquelle je me projette corps et âme dans sa demande et quand je fantasme la réception de ma photo.

Étrangement, ce message est différent de tous les précédents. Il ne contient aucun texte et donc aucun ordre de sa part. Je sens une légère amertume en moi… Je voulais tant lire ses remarques suite à ma photo et à ma réponse provocante ! Néanmoins, en le regardant attentivement, je vois que son message contient essentiellement une pièce jointe.

Quelle est-elle ? Voici une véritable nouveauté dans notre échange et mon cœur bondit instantanément dans ma poitrine. Il s’agit d’une vidéo. Je n’imagine que trop bien ce qu’elle contient. Déjà….mon corps réagit et je sens qu’une excitation point au centre de ma féminité. Mon corps ne m’obéit plus tout à fait. Il vibre en fonction du rythme des messages de mon maître-chanteur.

Mon regard découvre les images qu’il m’a envoyées. Le cadrage représente une érection de belle taille et une grande main soignée qui dépasse d’un fauteuil club suranné. À la base de ce pénis, une étoffe noire en dentelle attire mes pupilles, étoffe que je reconnais d’emblée. Il s’agit de la lingerie déposée quelques heures auparavant dans la journée : mon string enduit de ma jouissance.

Cette image est tellement érotique pour moi ! Le morceau de tissu qui a pénétré dans mon vagin, recueillant les marques de mon plaisir, frotte sur la peau délicate de son pénis dressé.

Il se caresse avec ma lingerie qu’il fait monter et descendre le long de sa hampe comme s’il pénétrait mon vagin, avec la même régularité et le même va et vient.

Doucement, je commence à écarter les cuisses sous mes draps et à remonter le bas de ma nuisette. Je suis obnubilée par ses doigts vigoureux sur son propre corps, sur son érection qui gonfle sous la dentelle.

Je m’octroie alors à mon tour des caresses pour mon plaisir, identique à lui, m’accordant sur le même rythme.

Deux doigts, l’index et le majeur, se glissent entre mes lèvres déjà écartées sous l’effet de mon excitation. J’ai toujours l’impression que mon corps se prépare à lui, quand je le lis ou quand je réalise son défi.

Ils trouvent mon humidité déjà abondante. Délicatement, je les fais entrer et sortir, savourant leur pénétration, fantasmant que cette érection me pénètre en réalité, dans une chambre d’hôtel.

Un bruit de succion résonne fortement dans ma chambre, accompagné par mes gémissements de plaisir. Je continue de fixer du regard mon écran. Je vois sa queue grossir sous l’afflux de sang.

Mon plaisir monte crescendo et je serre les fesses pour ne pas y succomber. Je ne veux pas céder avant lui. Je rêverai d’être possédée entièrement par lui, dans tous mes orifices.

D’abord ma bouche pour goûter la finesse de sa peau douce et l’âcreté de son sperme. Dans mes fesses pour apprécier les anfractuosités de ses veines lors de sa pénétration.

Dans mon vagin pour apprécier la fluidité de ses coups de rein. Son sexe se durcit toujours et devient rouge rosé sous sa propre excitation. Quelques perles de liquide séminal pointent à l’orée de son gland.

Je lèche mes lèvres, désireuses de les recueillir au bout de ma langue. Il jouit…. Mon dessous de dentelle se gorge de son nectar en jets puissants.

Je m’autorise à amplifier mes gestes saccadés, perdant pied dans mes sensations… jusqu’à ma délivrance. Un orgasme fort et intense ! Un raz-de-marée fulgurant comme jamais. Les jambes tremblantes..… Je reste immobile pour retrouver mon souffle et atténuer les battements irréguliers de mon pouls.

J’appuie sur mon téléphone pour fermer la vidéo que je vais conserver religieusement. Je pourrai la revoir quand l’envie m’en prendra et aussi pour poursuivre mon enquête afin de le démasquer.

Un récit du Mystère de la Plume

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