Lubrifiant Ultime

La difficulté principale a mes yeux pour les consommateurs lors du choix de leur lubrifiant est de trouver l’équilibre entre efficacité et composition clean

Les lubrifiants à base d’eau ne sont pas du tout conseillés pour des pratiques intenses, car ils ne sont pas assez performants. Cependant, ce sont eux qui ont la composition la “plus” clean si l’on peut dire. 

Pour qu’un lubrifiant soit hyper efficace comme c’est le cas pour celui que j’ai testé, il faut utiliser des molécules du type silicone. Il n’y a rien de mieux à l’heure actuelle que cette molécule-là pour assurer une lubrification efficace et durable dans le temps sur le marché. 

Malheureusement, les silicones sont assez controversés soit concernant leur impact environnemental soit concernant leur impact sur la santé humaine. 

Les silicones sont accusés d’étouffer la peau et les cheveux (principale utilisation cosmétique) et de générer des réactions allergiques. Les caractéristiques sensorielles sont également discutées : un regraissage rapide des cheveux et un toucher crissant sur la peau. Et les silicones ne sont pas facilement biodégradables dans l’environnement, c’est-à-dire que certains s’accumulent dans l’environnement.

Voici la composition du lubrifiant Ultime : 

du Cyclopentasilxane : 

De récentes études ont révélé que le cyclopentasiloxane pouvait être potentiellement cancérigène, mutagène et toxique pour la reproduction.
Encore la fameuse question des perturbateurs endocriniens. Même si les données chez l’humain sont encore faibles (car compliqué à mettre en place d’un point de vue éthique) les études chez l’animal montrent que l’inhalation de cyclopentasiloxane (et de cyclotetrasiloxane, un de ses dérivés) provoquent une augmentation du poids du foie et des poumons et seraient cancérigène chez les femelles (cancer de l’utérus).
Cependant, en l’absence de données plus importantes et d’études plus approfondies, cette substance n’a pas été classée cancérigène chez l’homme.

Autre problématique concernant le cyclopentasiloxane : son rejet nocif dans la nature. En effet, le D5 est classé comme un ingrédient très persistant et bioaccumulable (absorption et contamination par l’environnement).
Le cyclopentasiloxane met donc très longtemps à se dégrader et son accumulation et sa concentration notamment dans les milieux aquatiques perturberaient l’écosystème et la biodiversité.

du Dimethicone 

Le diméthicone nommé aussi PDMS est un silicone qui n’est soumis à aucune restriction européenne. C’est aussi le silicone le plus utilisé dans les produits cosmétiques. Son rôle est de produire un film de surface autour du cheveu et sur la peau, pour les protéger ensuite (effet occlusif, avec ce que cela peut impliquer). Il apporte aussi de la douceur aux produits et rend agréable l’utilisation de crèmes et de shampoings. C’est un peu “le couteau Suisse du chimiste” : on l’utilise un peu à toutes les sauces, pour rendre les produits plus brillants, plus agréables et donc plus vendeurs, ou encore pour venir compenser l’effet desséchant de certains ingrédients comme les tensioactifs.

Ce composant inerte ne pose aucun problème pour la santé humaine, on peut juste se demander si son effet n’est pas uniquement marketing et artificiel. C’est sur l’aspect écologique que l’ingrédient peut avoir un impact très négatif puisqu’il est très peu biodégradable.

du Dimethiconol

Le dimethiconol est connu pour créer un brillant subtil, lisse et soyeux au toucher. Il donne un aspect “rebondi” à la peau temporairement, ce qui lui permet de combler les imperfections et petites rides. Par rapport aux autres silicones, il est connu pour avoir une texture fluide et moins grasse, ce qui facilite son étalement sur la peau. Le dimethiconol ne pose pas de problème pour la santé : le CIR, lui a attribué la note de 1 sur 10 en matière de risque (1 représentant la meilleure des notes). Le dimlethiconol est une grosse molécule qui ne pénètre pas la peau, et est souvent utilisée avec du Cyclopentasiloxane pour une meilleure diffusion. Comme tous les silicones, il est peu biodégradable.

En résumé, à l’heure actuelle, aucun risque réel n’est prouvé pour l’homme. Il faudrait des quantités extrêmement importantes pour que l’utilisation de ce type de lubrifiant commence à être nocive pour vous. Normalement, personne ne prend des bains entiers de lubrifiant donc aucun risque.
Cependant, si vous êtes sensibles a la cause environnementale, il est certain qu’il est préférable de limiter l’usage de ce type de molécules.