La femme de papier
Françoise Rey
Présentation
Une femme décide d’écrire à son amant ses fantasmes dans un journal de bord afin de redonner de l’énergie à leur relation. Des mots qui vont nourrir de mille et une façons leurs ébats sexuels. Tout est permis, sauf de s’aimer.
Publié en 1989, La femme de papier est un classique de la littérature érotique. Réédité par la Musardine et illustré par Alex Varenne.
INFORMATIONS
Date de parution : 08 octobre 2015
Nombre de pages : 272
Format : 13,0 cm × 20,0 cm × 2,2 cm
Auteurs : Françoise REY
Prix : 18e
Éditeur : La Musardine
Chronique de
Voici un livre dont j’attendais avec impatience la réédition alors quand La Musardine me l’a propose, je n’ai pas hésité et je ne le regrette pas. Inutile de dire que ce livre est un monument de la lecture érotique des années 90 qui aura beaucoup fait parler de lui et pas seulement à la télé.
Attention : spoiler
L’auteure explore les fantasmes du triolisme lors d’une soirée avec son héros et un ami et une autre fois avec une amie. Les délires scatologiques d’un médecin obstétricien, les perversions d’un transsexuel, l’exhibition dans une maison de retraite, le cinéma porno. Autant de situations narrées par une plume maîtrisée lors des divagations de l’héroïne
On y retrouve un jeu de possession, de domination allant jusqu’à des choses très osées et pourtant si brillamment dépeintes par l’auteure. On se délecte des mots, se laisse emporter par la phrase et on fantasme sans doute comme le fût le héros à qui ces lettres furent dédiées.
Les mots sont crus, mais posés et choisis, donnant une dimension qui imprègne le lecteur le plongeant sans retenues, sans ambiguïté à la découverte et la lubricité curieuse de vouloir savoir jusqu’où elle et lui peuvent aller. Sans doute comme pour savoir si, vous, vous seriez capable par plaisir ou par amour à vous donner à l’autre.
C’est une histoire d’amour, de sexe, d’expériences, de don.
Le livre se termine par des articles de l’époque sur l’auteure et une interview qui vient ponctuer d’un point final, l’histoire de ce livre. Je ne cache pas que j’ai ressenti une petite pointe de tristesse à sa lecture comme quand on tourne une page de la vie définitivement.
Une lecture que je recommande et que je classe dans les livres de chevet
(pour faire un clin d’œil à Anouchka.)